« Lorsque j’avais sept ou huit ans, mon père m'a emmené faire une balade au pas de l'âne. Je me suis toujours dit qu'un jour j'aurais moi aussi des ânes et ce jour est arrivé. » Voilà deux ans et demi qu'Ignace, le mâle brun et Inno'Sens la femelle blanche et mouchetée, sont entrés dans son existence. Ils avaient à peine six mois lorsque Christine Aulenbacher les a recueillis. « Je me suis dit qu'il était inutile d'attendre la retraite : la vie est tellement fragile, vivons l'instant présent ! »
Medit'Ânes
Nés en 2018 dans la ferme de Bel'Âne, en Provence, les deux pensionnaires de Christine Aulenbacher se sont parfaitement acclimatés à leur nouvel environnement de vie et de jeu, ainsi qu'à l'Alsace/Moselle et à son climat, même si comme le reconnaît Christine, les petits ânes craignent l'humidité. Pour leur bien-être, leur Mère-Ânesse a donc bâti un box dans son jardin. Un jardin dont ils apprécient pareillement la pelouse, épargnant à leur propriétaire l'usage de la tondeuse. « S'occuper d'eux est un travail quotidien. Le matin, je leur change la paille. Ce petit moment est mis à profit pour penser ma journée et pour méditer » explique Christine qui partage régulièrement ses Medit'âne avec les lecteurs de l'Ami hebdo. « Ce que j'aime beaucoup chez l'âne, c'est sa grande mémoire. On dit que l'âne est têtu, mais il n'est ni têtu, ni entêté. Il et entêtu. Autrement dit, il sait ce qu'il veut ! », s'amuse celle qui tient à redresser un autre tort fait à son animal favori : « Au cours des siècles, on a fait du bonnet d'âne un instrument d'humiliation de l'enfant pour lui dire qu'il était « bête comme un âne ». Mais l'âne est loin d'être bête. D'ailleurs, au XVIII. siècle, lorsqu'est née cette tradition, on mettait des bonnets d'âne aux enfants pour leur dire « fait comme l'âne, regarde comme il sait écouter ».
|
 |